2 Août

Bergsbotn/Hatteng

6078 km

Il n'y a pas à dire, Senja à 15° et sous le soleil, ça a tout de suite un autre charme. Nous visitons l'île en empruntant les bras qui nous amènent à chaque extrémité avec vue sur des fjords majestueux. Senja restera certainement plus dans ma mémoire que les Lofoten. Du fait qu'il y ait moins de monde mais aussi devant ce spectacle que nous offrent ces monstres de pierre, tantôt recouverts de verdure, tantôt désertiques et tantôt parsemés de tâches blanches de neige, surgissant des eaux encore bien étincelantes sous le soleil qui nous honore une fois de plus dans un Nord qui se voudrait bien plus frais en temps normal.

Nous arrivons à Botnhamn, port de pêche et embarcadère pour notre dernier ferry du road trip norvégien. Et nouvelle mauvaise surprise : ici, 6 ferries seulement par jour. Nous n'avons pu être là pour celui de 9h45, vu que nous visitions tranquillement l'île, il nous faudra donc attendre celui de...14h ! Et il n'est que 11h. Petite ballade photographique du port et quelques courses chez Joker nous ferons patienter un peu. Ce midi, ce sera pique-nique avec des produits locaux : sandwich au délicieux pain aux grains, cervelas et fromage tranchés, salade de pommes de terre aux poireaux et ciboulette à la crème fraîche et en dessert petites pâtisseries, la fameuse tresse mais à la confiture cette fois-ci et une autre à la noix de pécan. La mer de Norvège est un peu plus calme pour cette dernière traversée. Et de l'autre côté, toujours du soleil et une très agréable température de 15°. Tant mieux, nous allons enfin pouvoir faire une des randonnée que j'avais prévue. Il était temps, marre de la voiture ! Besoin d'exercice.

Enfin, on se contentera de la Klavøya, rando bleue de 3,8 km avec une altitude à 256m. Magnifique ! On ne regrette pas notre sortie pédestre du jour. Au fur et à mesure que l'on grimpe, on doit même se dévêtir. Ça réchauffe la marche à pieds. Par contre, la honte, on se fait doubler par un couple de soixantenaires norvégiens dont le mari s'enquiert de notre nationalité et nous explique qu'ils sont habitués à monter vu qu'ici, il y a beaucoup de montagnes. Et comme si ce n'était pas assez humiliant de se faire ratatiner par des plus vieux, le voici qui rajoute qu'en plus, après cette rando, il part bosser ! Pfff... Quelle santé ces norvégiens ! Il devait avoir du sang viking. Arrivés au sommet, nous rencontrons une allemande, près des 60 ans également, qui vit en Norvège depuis plus de 15 ans et d'un jeune d'une vingtaine d'années. Nous entamons les présentations et discutons une bonne trentaine de minutes. Elle nous indique les endroits où nous pourrons découvrir la culture Samie près du Cap Nord et nous recommande une boutique avec des produits locaux et de qualité pour pouvoir trouver et surtout goûter notre premier saumon fumé. Une fois rassasiés de ce magnifique spectacle que nous offre les hauteurs de cette escapade, nous inscrivons nos noms et prénoms dans le cahier rouge rangé dans une petite boîte aux lettres fixée à l'amoncellement de pierres qui symbolise le point culminant de la randonnée. Trop fière de moi !

Nous reprenons, encore tout guilleret par cette promenade de santé sous un temps idyllique pour le Nord, notre cap vers Tromsø. Malheureusement, nous revoici aiguillés sur la E6, qui nous laisse très peu de choix pour le bivouac de ce soir. 21h30, lassée de rouler à 60km/h de moyenne sur une autoroute toujours aussi ennuyeuse, nous nous laissons attirer par une aire de repos déjà bien envahie par les camping-cars, campeurs et autres voyageurs. Elle fera bien l'affaire pour une nuit. Le vent nous happe à la sortie du véhicule... brrrr ! On le sent bien le climat nordique tout à coup. On se réfugie sur l'aile gauche du Duster pour déguster notre saumon fumé et nos toujours aussi délicieuses fraises. Ce soir, j'ai même sorti le grand jeu : la doudoune achetée pour le Québec et le bonnet tricoté par ma petite soeur (merci Cléa 😉). Vivement demain que les températures remontent un peu...ou pas !

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