27 Juillet
Nausbukta/Mule
4518 km
Pour finir, notre bivouac d'hier soir était plutôt sympa, car c'était une aire de pique-nique située sur l'ancienne route principale. Du coup, pas de passage, des toilettes (et pas sèches !) hyper propres et juste un couple de seniors camping-caristes allemands très discrets. La nuit fut donc bien récupératrice. Et ce matin, comme Did était en pleine forme, je le vois bondir de son tabouret pendant le petit-déjeuner pour se jeter au sol tél un rugbyman. Il voulait juste rattraper au vol notre sac poubelle qui s'en allait poussé par le vent. Quel homme propre ! Qui s'est fait mal au genou du coup...
Le parc national de Dovrefjell
Petite ruse sûrement pour que je reprenne le volant et nous emmène à notre future destination : à la recherche des Mosskustien dans le parc national de Dovrefjell. Une très belle et éreintante promenade de 5,6km qui nous a monté à 1130m d'altitude et une superbe vue sur le parc national mais surtout, avec un dénivelé de 241m. Et le tout en seulement 3h, pour une vitesse moyenne de 1,9km. Bah quoi, on s'arrêtait souvent pour chercher les Mosskustien... Pour finir, la seule chose qu'on ait trouvé de ces bestioles apparemment survivantes de la préhistoire, ce sont leurs énormes bouses ! Car il s'agit en fait de boeufs musqués, des animaux qui nous sont présentés comme très paisibles et herbivores mais qui peuvent charger et courir jusque 60km/h s'ils se sentent en danger. Donc, on te met en garde dès le début de la rando, en t'expliquant de ne pas t'approcher à moins de 200m du bétail et de reconnaître les signes de charge : meuglement ou beuglement, je ne sais pas trop quel bruit il fait, sabots tapés contre le sol et signes évidents d'énervement. Dans ce cas, s'éloigner de la bête pour qu'elle se sente rassurée et plus en danger par ta présence. Mais ce qui m'a beaucoup amusé, c'est qu'il est précisé également que le boeuf musqué peut charger sans donner aucun signe d'alerte. Dans ce cas, bah démerde-toi car tu seras responsable de toute blessure qu'il pourrait t'occasionner. Limite, tu te fais engueuler, presque. Pour nous, aucun danger, puisqu'ils n'étaient pas là ! On se sera fait une bonne mise en jambe quand même.
Trondheim
Après notre échec avec les Mosskustien, nous descendons pour voir La Snøhetta, un pavillon avec une baie tout en verre pour admirer le parc national. Damned ! Il faut encore grimper... non, c'est mort, en plus les températures montent. On est déjà à 27°. Tant pis, pas de Mosskustien, pas de Snøhetta. On remonte vers Trondheim, seule ville où l'on veut s'arrêter pour voir le pont rouge Gamle Bybro, les maisons colorées et leurs reflets sur le Nidelva et l'ascenseur à vélo. Nouvelle boulette de ma part, comme au Québec, je ne trouve pas d'indication pour le pont mais il y a une rue Gamle que je programme sur le GPS, qui nous emmène bien sûr à l'opposé dans un lotissement bourré de ralentisseurs ! Pfff ! Quelle organisation... À revoir. On finit par trouver tout de même et faire nos clichés des curiosités de Trondheim. Il fait 33°. Je cherche désespérément l'ombre pendant que Did shoote, mais elle se fait rare. On s'autorise une pause gourmande en prenant une crème glacée que l'on compose soit même et que l'on paye au poids. On s'en sort pour 7€ à deux. On se réfugie dans la voiture, au moins il y a la clim. On continue notre route vers le Nord à la recherche de la fraîcheur. Mais au bivouac, toujours 30° et une eau du fjord pas très catholique qui ne nous tente pas vraiment. On verra bien demain.
Les Cinquantenaires prennent l'air
Les péripéties de Did et Lili