25 Juillet
Skei/Dalsnibba
3755 km
Une nouvelle journée de route de montagne nous attend. La météo nous prévoit soleil et température à 22°. Une belle journée en perspective, donc. Au premier panorama, nous faisons la connaissance d'un norvégien, très certainement ancien hippie qui a customisé toute sa deudeuche en mode baba cool. Il a même écrit "La vie en rose" sur le capot et "Life is a journey, not a destination" à l'arrière. Sa femme a même refait tout l'intérieur en crochet. Trop heureux de rencontrer des français, il nous ouvre fièrement le capot de sa 2CV pour nous dévoiler son bijou. Il me raconte que dans le tunnel sa vitesse maximum à fond sur la pédale était de 50 km/h... Quelle belle rencontre encore sur une aire de repos !
Heureusement pour nous, nous roulons plus vite, sinon, il nous faudrait presque 2 mois pour faire notre road trip. Quoique, en s'engageant sur notre nouvelle route scénique Fv55 qui nous emmènera jusqu'à plus de 1300m d'altitude, notre moyenne est guère plus réjouissante. Les lacets s'enchaînent à nouveau avec toujours un vide impressionnant qui nous laisse toutefois découvrir de nouveaux paysages toujours aussi magnifiques. Et à la pause pique-nique près du lac Silja, je me dis que tout ce que nous découvrons valait bien une nouvelle flippette ! Un endroit presque désertique, entouré de sommets enneigés et parsemé de lacs. Nous ne pouvons résister de partir à l'aventure pour explorer encore davantage ce lieu incroyable. Tantôt, nous avons l'impression de marcher sur des chips, tellement le sol craque sous nos pas, tantôt nous nous imaginons nous enfoncer dans des terrains spongieux. Pas sable mouvant mais drôle de sensation. Et nous finissons sur une dune non pas de sable fin mais de neige blanche. 22° et encore une bonne couche d'au moins plusieurs mètres. On est en T-shirt et on improvise une bataille de boules de neige. Une pause bien agréable avant de reprendre notre route.
Autour du Lac Silja
À Galdbygde, je relaye enfin Did, après tous les virages en épingle à cheveux évidemment. Nous retrouvons une église en bois debout à Lom, datant de 1100 et toujours dans son état d'origine (dixit le guide d'un troupeau de français dans lequel Did s'est faufilé discrètement). Le thermomètre atteint les 29°, sûrement la canicule norvégienne. Je reprends le volant direction Geiranger mais les bivouacs libres se font rares. Toutes les places sont déjà prises, normal, c'est très touristique par ici.
Nous trouvons finallement un très joli spot sauvage (comme partout ici), du côté de Dalsnybba, face à un sommet enneigé et le long d'une petite rivière. Il fait encore 22° à plus de 1000m d'altitude. Nous rencontrons nos 1ers camping-caristes français, qui ont fait le chemin inverse du nôtre. Ils nous préviennent que dans le Nord, il fait froid : entre 7 et 14°. Froid, mais non, pas pour nous les Picards ! Eux, viennent de Valence, on peut les comprendre, mais nous, il nous en faut plus pour nous effrayer. On va même jusqu'à pousser le vice en allant se baigner (et se laver pour Did ) dans la rivière en contrebas. Pour moi, l'expérience Rika Zarraï s'arrêtera à mi-cuisse. Déjà pas mal ! Ce soir, on se réfugiera rapidement dans la tente et sans allumer les lumières car nous rencontrons également nos 1ers moustiques, ceux qui piquent !
Les Cinquantenaires prennent l'air
Les péripéties de Did et Lili