Les Cinquantenaires prennent l'air

18 Juillet

Evje/Lysbotn

2040km

Evje/Dorgefoss

Le clapotis des vaguelettes s'échouant sur les rochers auraient presque pu nous faire oublier le vrombissement des véhicules circulant sur la route voisine... Aujourd'hui, matinée maussade : brume et 14°, plus le voyant de la pression des pneus qui s'allume à nouveau. Sans compter une manipulation maladroite pour récupérer un rouleau de sopalin qui pète l'alimentation allume cigare de la glacière ! Plus de frais, plus de bouffe... Heureusement, mon Did'Gyver est là et en deux coups de tournevis, il réussit à changer la pièce cassée car il avait pensé à prendre une prise de rechange, ouf ! Par contre, pour le pneu, nous jouons la sécurité et préférons aller faire réparer dans un garage plutôt que d'utiliser notre kit anti-crevaison. Il y avait bien un morceau de ferraille et un tout petit trou d'où la perte lente de pression. Bref, ça nous fera deux campings en moins, car ici une réparation de pneu c'est 45€ ! Tant pis, on est quand même plus rassurés même si lestés de quelques NOK. Le temps ne s'arrange pas avec les km. Je commence à conduire mais au bout de 50 km, je dois céder ma place. Ça commence à tourner sérieux et je ne me sens pas rassurée. En plus, mon oreille interne me joue à nouveau des tours et je ne supporte même plus de traverser un malheureux pont. Ce sera même pire à Dorgefoss où une crise d'angoisse me prend soudainement et m'oblige à m'asseoir avant de revenir sur nos pas ! Ça craint... 

Dorgefoss

Dorgefoss/Lysbotn

Mais le pire restait à venir : la route du Lysbotn, ses lacets les plus serrés les uns que les autres, ses routes trop étroites pour croiser qui que ce soit, ce vide impressionnant et surtout la pluie qui arrive. Heureusement, les paysages ici sont tout simplement magnifiques. Ça valait bien tous les sacrifices, y compris la montée du stress(et encore, moi je ne conduisais pas). Nous arrivons bien trop tard pour la randonnée du Kjeragbolten (quel dommage ! En fait, je ne suis plus très sure de vouloir la faire avec ces oreilles qui me jouent de vilains tours). On continue jusqu'au Lysbotn et trouvons refuge sur une aire de pique-nique au bout d'un cul de sac, où un van belge a déjà établi son campement. Quelle chance, juste derrière les WC se trouve une petite alcôve de 2m sur 1,5m (pas beaucoup plus grande que notre tente, ça ne nous change pas beaucoup) qui va pouvoir nous accueillir et nous abriter du vent et de la pluie. Et en plus, au bout de ce bout de rien, les WC sont équipés d'eau chaude. Quelle luxe ! Blottis dans notre petit nid d'amour, nous savourons un Ti-Punch bien mérité après toutes ces épreuves pour arriver jusqu'ici. Bon, demain, faut reprendre la même route en sens inverse ! J'veux rentrer chez moi... 😨😰 mdr

Comme nous n'avons eu ni le temps, ni la motivation, ni le courage de faire la très périlleuse randonnée du fameux Kjeragbolten, après manger, bien abrités dans notre mignonette cahute, nous sommes partis découvrir Lysebotn et son fjord. À pieds et courageusement sous les quelques gouttes et un peu de vent. Juste 5,6 km aller/retour. Pas déçus par le magnifique spectacle que nous offre Dame Nature avec son fjord et ses montagnes le bordant de chaque côté. Et à notre retour, comme notre bivouac a le luxe d'avoir des WC avec eau chaude, on en a profité pour se prendre une bonne douche abritée et de se faire une petite lessive, car qui dit pas de camping, dit aussi pas de machine à laver. Ensuite, c'est opération séchage dans la voiture... on se débrouille comme on peut. Planqués dans notre tente pour passer la nuit, dehors, il continue de pleuvoir et le zeff souffle sérieusement. La nuit promet d'être mouvementée... 🌧🌬

Vue sur le Lysefjord

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